• « Je veux la déménager dans son jus pour la reconstituer à La Rochepot »

    Déménager sa chambre pour la refaire ailleurs, un concept que mon frangin défend ainsi : «  C’est vital pour moi, pour ne pas perdre mes racines et reconstituer une petite Wisembach ».Dans un précédent mail, il m’avait bien parlé de SA chambre qu’il excluait du pastillage dont nous avions convenu pour réserver les objets que nous souhaitions chacun. J’avais levé un sourcil interrogateur puis avait laissé en suspens. Il avait déjà emporté le grand lit qui trônait dans cette chambre depuis que nous l’avions déménagé de Caluire, le lit de la « chambre à donner » comme disait maman de leur maison de Caluire où nous dormions quand nous étions de passage chez eux. Il avait déjà emporté l’armoire pour l’apporter à sa fille à Montpellier, m’a-t-il dit. Il restait… des restes de mobilier : une table, deux chaises, un miroir à barreaux qui était dans la cuisine de mes grands-parents au rez-de-chaussée du temps de mon enfance et que mes parents ont viré en créant une salle d’eau. Quoi d’autre ? Un tapis inconnu de moi, un lampadaire, deux chevets de bois peint en blanc, encore un miroir, posé sur un coffre. Ces chevets justement flanquaient le lit métallique haut sur pattes et sur roulettes, rapatrié de la petite maison et qui effectivement a servi à mon frère et à sa femme d’ailleurs. Elle m’a appris que c’était le lit de mariage de l’arrière grand-mère, c’est maman qui lui aurait dit. Un lit de 120 dans lequel ma belle-sœur pestait de monter durant les rares moments où elle venait à Wisembach. C’est donc ce lit - après celui de 140, vous suivez… - qu’il veut dorénavant s’approprier comme étant celui de SA chambre. Pour moi c’est le lit de la petite maison, charmant en métal peint en blanc, flanqué d’un chevet surtout dont je me souviens, avec le dessus en marbre, un tiroir et une petite porte, destinée à l’époque à abriter le pot (vase de nuit en faïence, si vous préférez).

     

    Voilà donc le souhait fraternel, qui m’a, dans un premier temps horripilée au plus haut point, et auquel in fine je vais accéder, car finalement je ne vais pas le déménager, moi, dans les combles de la maison de La Rochepot que nous allons aménager pour disposer de deux chambres en plus. Un lit de 120, cote mal taillée pour deux, royal pour une personne mais qui prend beaucoup de place ! Et en plus il faut y grimper, comme faisait remarquer ma belle-sœur très judicieusement.

     


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