• Il suffirait de presque rien pour qu’on lui dise je t’aime...à cette maison

    Quatre visites à Wisembach ! Un appel de Virgile, notre agent immobilier, qui laisse un message : quatre visites de la maison ! Waouh, c’est que les choses viendraient ? Malgré son ton toujours engageant et égal, il ne laisse pourtant pas l’imagination galoper. Rien de ferme. Les premiers étaient en réflexion, au début de leur réflexion. Ce qui en clair est une façon polie de ne pas s’engager. Les autres ont trouvé le lieu trop près de la route. Les derniers souhaitaient en faire un gîte mais les travaux à envisager en plus du prix d’achat mettaient ce bien hors de leur budget. Voilà donc retour à la case départ. Mais il semblerait soit que les visiteurs reviennent, avec le printemps, soit que les Vosges deviennent attirantes, soit que Virgile justifie son contrat (d’exclusivité). Un peu de tout cela ? Nous sommes dans la troisième année de vente, depuis septembre, la deuxième avec lui. Si la moyenne des ventes se situe dans les deux ans, encore un an et demi et on sera hors moyenne, non ? Que faire ? Rendre le lieu plus attractif ? Plus moderne ? Pas sûr que ce soit le bon plan. Les acheteurs de ce genre de maison vont au contraire la vouloir dans son jus. Mais cela suppose des finances confortables pour la façonner à leur goût. Et la tentation certaine de faire baisser le prix d’achat. Sur Pinterest, on en voit de ces « belles bourgeoises », achetées vil prix sans chauffage ni salle de bain, relookées « industriel » par un archi ou une décoratrice. A coup de verrières, pardi ! Entre cuisine et salle à manger, ou dans le couloir pour ouvrir les pièces, du moins à l’œil et à la lumière. Pas bête !

     

    « Il suffirait de presque rien », comme disait la chanson de Serge Reggiani, pour qu’on lui dise je t’aime (à cette maison). Enfin pas dix années de moins ! J’aimerais me balader dans la tête des visiteurs, visualiser leurs pensées. Suffirait-il de placer la salle à manger à côté de la cuisine ? Ce que Virgile ne manque pas de suggérer lors des visites. Virer la chambre en haut ou dans la pièce sur cour de l’autre côté du couloir, comme c’était le cas du temps de mes grands-parents ? Placer un poêle récent dans le coin de cette pièce où trône un poêle ancien alsacien, De Dietrich, avec motifs ? Ouvrir une fenêtre sur la place ? Badigeonner les murs de blanc ? Vitrifier les planchers ? Ôter tout le mobilier ? Le temps dira la vérité. Je ne suis pas prête à maquiller cette maison dont l’authenticité et les années font le charme.

     


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