• Wisembach, étape du « Tour de la France par deux enfants d’aujourd’hui »

    Sur leur carte de France, Wisembach porte deux S (Wissembach), mais c’est bien ce petit village au pied du col de Sainte-Marie-aux-Mines qui les voit passer, Pierre Adrian et Philibert Humm, nés en 1991, 25 ans à l’époque. Tous deux journalistes (respectivement pour l’Équipe Magazine et Paris Match) et copains d’enfance, ils ont marché, roulé, pédalé, baguenaudé sur les pas d’Augustine Fouillée, dite G. Bruno. Retrouvé au grenier de la maison familiale de Wisembach, le livre d’Augustine ne passait pas par Wisembach (dommage!). Alors quand je vois que ces deux garçons s’arrêtent à l’usine, attirés depuis le col par les sheds, ces toits industriels qui n’abritent plus aucune filature ni tissage mais un stockage de céramiques italiennes, forcément j’achète le bouquin, et le lis. Court moment consacré à Michel (Thonnelier) dont ils ne citent pas le patronyme d’ailleurs (pas plus que ceux de leurs autres rencontres), patron desdites céramiques, qui leur tombe sur le paletot alors qu’ils rôdaient autour du bâtiment. Plus que les carreaux, les voitures de rallye, rangées devant, les intriguent. Ils suivront Michel au rallye de Baccarat. Assez admiratifs du parcours de cet homme, chef d’entreprise qui sponsorise le sport automobile.

     

    Voilà, ils sont passés, sont partis. N’ont pas parlé de la ferme Husson, des jeunes qui fabriquent du fromage de chèvre et du munster bio, de la ferme Bresson qui héberge les chevaux à la retraite, de l’école qui a fermé avec 48 enfants scolarisés, pour ne pas mettre aux normes handicapés la mairie qui abritait l’école. Mais je les remercie d’avoir cité, dans une interview pour le magazine du journal Le Monde, la ligne bleue des Vosges, vraiment bleue, le soir, un de leurs meilleurs souvenirs.

     

    Je les retrouve à Saint-Dié-des-Vosges, au festival international de géographie (FIG) dont je suis une fidèle (il affiche 30 ans l’an prochain, sous le signe des Caraïbes et des migrations). Pierre et Philibert participaient au salon du livre. L’occasion de leur chuchoter que Wisembach ne prend qu’un S, même si prononcé à l’alsacienne, le S peut se durcir à l’oral. De les remercier de braquer le projecteur, le temps d’un livre, et peut-être davantage, sur ce petit village cher à mon cœur.

     


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