• Visite de Suisses : sera-t-elle la bonne ?

    Depuis la première, au 1er avril de l’an passé, nous vivons au fil des visites, celles d’acheteurs potentiels et les nôtres, les miennes… Relayées par notre agent Virgile, elles se sont égrenées au cours de l’automne et de l’hiver. Sans résultat concluant jusqu’alors. Je me suis enthousiasmée plusieurs fois : pour des jeunes, un jeune couple, avec des projets de tourisme ou de lieu de vie et de travail dans le village, avec des enfants. De quoi faire revivre cette vieille dame qui n’attend que les rires des petits et l’odeur des gâteaux pour reprendre des couleurs, j’en suis sûre. Une bonne bâtisse, solide, saine, pour passer les saisons vosgiennes depuis un bon siècle. Construite pour durer, avec des murs d’1 mètre, disait-on. Grès et granit. De belles proportions, des pièces de 20 ou 25 m², pas les trucs riquiquis où la chambre a peine à abriter un grand lit. Maman détestait ces espaces exigus, moi aussi. Avec le grand air vif de la montagne vont ces lieux où l’on respire en grand !

     

    Si la distribution des pièces de cette demeure bourgeoise ne convient pas, éclatons l’espace, bougeons les cloisons, introduisons une lumière traversante, perçons des ouvertures sur la place pour créer une belle vue, une perspective, posons des verrières, installons un ou deux poêles à bois. Même une déco industrielle à la mode ces temps-ci est envisageable. Aucune mièvrerie dans ces espaces taillés pour une grande famille (mes arrière-grands-parents, les bâtisseurs, Georges Marterer et Marie-Louise Pingeoz, avaient quatre enfants, Emile, Anna, Marie et Louise, et quatre petits-enfants, Simone, Pierre, Jean-Louis et Janine) : ceci n’est pas une bonbonnière.

     

    Cette maison est faite pour le bonheur de plusieurs générations. Elle force à se poser la question sérieusement : on la garde ou pas ? Dans une espèce de flash, l’autre jour, j’ai cru détenir - enfin - la solution : en faire une résidence de tourisme saisonnier. L’aménager dans cet esprit, et pouvoir ainsi faire découvrir cette belle région, sauvage et culturelle aussi, à des hôtes de passage. Tout en gardant quelques semaines pour y résider nous aussi ou la prêter à des amis. Chouette idée, non ? D’autant plus que depuis le début on me serine ce mot : location. Pour l’instant, il n’avait pas su se frayer un chemin dans ma pleine conscience. Ou je l’écartais très vite d’un revers de la main qui signifiait : pfft... Impossible. Après l’Alleluia initial de la découverte du réalisme relatif de cette possibilité, mes ardeurs ont été vite douchées par les labelliseurs de ces meublés de tourisme. Les Gîtes de France demandent aux propriétaires d’être sur place. A la rigueur une personne de confiance peut faire l’affaire. Chez Clévacances, la porte s’ouvre davantage : un gardien, peut-être ? Tout cela demande réflexion et s’avère un peu plus complexe.

     

    J’en étais là de mes réflexions quand Virgile m’appelle : des Suisses, venus de Suisse – oui madame – vont visiter. Serais-je là ? Presque mais pas encore, ce sera pour le dimanche des Rameaux. Et elle leur a plu, notre bonne maison de famille. Qui pourra peut-être revivre grâce à eux. Réponse sous dix jours.

     

     

     


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