Une pièce musée donc ? Il faudra qu’il trouve 20 m², un plancher, une haute fenêtre cintrée pour que la reconstitution soit fidèle, deux portes, dont une qui ne ferme pas bien et ajouter la poussière. Bon je suis un peu grinçante… Dans le fond je comprends son idée, sa nostalgie teintée d’enfance, toutes ces années où moi je ne venais plus à Wisembach, dès mes 15 ans, où lui en avait 4...Il y est venu tous les étés avec mes parents, puis avec femme (peu) et enfants. Dont acte. De ma chambre de jeune fille, il ne reste rien. Si, un petit lit, replacé à la petite maison d’où il avait été extrait à mes 13 ans, et une armoire, qui est aujourd’hui dans la chambre de mes parents, pleine d’habits tous noirs du temps de mamie. Une table a disparu où j’écrivais et travaillais avec délice, seule au monde dans ce havre de paix, loin de la vie du rez-de-chaussée, le regard portant sur le jardin du voisin. Cette chambre a servi aux enfants de mon frère et aux miens durant la semaine qu’ils passaient avec leurs grands-parents fin août. De cela, mon frère a-t-il conscience ? Que mes racines à moi aussi sont là. Dirais-je que c’est vital ? Que c’est pour ne pas perdre mes racines ? Je ne crois pas. Je ne crois pas délocaliser ces choses, elles vont y perdre… leurs racines, la lumière qui les baignait, l’aura du souvenir. Mais je respecte. On démonte bien les temples du Nil pour les reconstituer ailleurs ! En plaisantant, je disais vouloir démonter la maison de Wisembach pour la remonter ailleurs. Just a joke ! Donner une réalité qui est censée perdurer au souvenir me semble fou.