Le bois reste bien présent mais la lisière de la forêt a bougé elle aussi. Elle descend davantage vers le village, juste au-dessus des dernières maisons derrière le cimetière. Le bois dont on se chauffe volontiers ici ne coûte « que » 50 euros le stère. En Bretagne, il vaut plus du double. Je serais riche si je vendais le mien alors ? C’est pas sûr… Tout est bon pour discréditer mes petits rondins d’arbres fruitiers empilés sagement partout où c’est possible depuis un certain temps. Patiemment coupées durant l’hiver, ces branches du verger ne créent pas l’émeute. Pas plus que la maison. Pour l’instant. L’agent m’annonce une nouvelle visite pour la fin de semaine. Qui ? Voilà mon imagination qui recommence à galoper, comme à chaque visite. Des brocanteurs, un artisan, un employé de Ceratec, un créateur de chambres d’hôtes, tombé raide dingue des Vosges. Vous souriez ? Mais c’est possible. L’une des dernières régions sauvages, avec la wild life comme les Américains du Nord raffolent.