• « Ben oui, maintenant plus personne ne boit de lait ! »

    Après les chevaux dans les prés en haut, le chat. Parfois il se cache, en cherchant refuge dans le poulailler, quand le chien de Jérémie Toussaint le poursuit. Après les poules et les lapins, le chat. Visiblement bien nourri, appartient-il à quelqu’un au village ? Au voisin alsacien ? A la famille Human derrière chez nous ? Blanc et roux, son poil respire la santé. Est-il intéressé par les taupes qui édifient ça et là leurs petits monticules de terre et que mon grand-père traquait avec ses pièges ? Les chats ont toujours fait partie de la vie là-haut, même si on ne les laissait jamais pénétrer dans la maison. On avait tendance à les considérer en fonction de leur capacité à chasser la souris ou le rat.

     

    Celui-ci est-il chat de compagnie ? En tous cas il est chez lui ici. Plus que les vaches, ces Vosgiennes blanches et noires qui peuplaient mon enfance. « Ben oui maintenant plus personne ne boit de lait ! » lance Dominique Toussaint qui a opté pour le cheval par plaisir. « C’était un rêve » dit ce bûcheron bien vosgien. Plus haut, le fermier Bresson a ouvert une pension pour chevaux retraités. Ils broutent consciencieusement l’herbe de ces alpages arrondis et modérés. Sur la route en descendant vers Sainte-Marguerite, de beaux chevaux altiers paissent au milieu de hautes herbes sur un vaste terrain plat, juste agrémenté de très grands arbres. De temps à autre, leur quiétude est rompue par les envols ou atterrissages des petits avions de l’aérodrome voisin, à Remomeix. Encore une pension. Où la vente de bois est proposée. Et même celle de sapins de Noël en plein mois de mai ! Le paysage de mes Hautes-Vosges bouge.

     

     

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :